Le jeu de la clé : une fiction érotique interactive

Résumé

Pas d’orgasme pendant un mois. C’est la seule règle. Le défi est lancé. Trente et un jours de tension, de désir et de délicieuse frustration. Dans cette fiction érotique, on plonge dans l’univers BDSM du « Locktober » et des cages de chasteté.

Pas d’orgasme pour lui pendant un mois. 

C’est la seule règle. 

Mon chum me regarde, l’air perplexe :

— Ça veut-tu dire qu’on n’aura pas de sexe pendant un mois?

— Bien sûr que non, que je lui réponds pour le rassurer. On va continuer à avoir du sexe ensemble. Ça veut juste dire que tu ne peux pas venir pendant un mois. Ni avec moi ni tout seul. Par contre, je veux jamais présumer ton consentement. C’est juste un jeu et la minute que tu veux plus jouer, on arrête tout et on entre en mode aftercare. Ça marche? Mais tant et aussi longtemps qu’on joue, je vais m’assurer de garder tes couilles et ta prostate bien pleines, tu peux compter sur moi.

Je connais son penchant pour les dynamiques de pouvoir au lit. Je sais combien il aime ça quand c’est moi qui prends le contrôle. Et franchement, ça m’excite vraiment beaucoup, les jeux de domination et de soumission. 

C’est mon amie qui m’a donné l’idée. Ça fait trois ans d’affilée qu’elle et son copain font un défi qui s’intitule Locktober. Au mois d’octobre, son chum n’a pas la permission de jouir une seule fois. Sa job à elle : rendre le mois aussi long et insupportable que possible. 

Même si on est à l’aube du printemps, je me suis dit que le moment de l’année n’avait pas d’importance : pourquoi attendre à l’automne pour s’amuser un peu?

— Pis, ton chum, il triche pas? que j’avais demandé à mon amie. Genre, se masturber à ton insu?

— Ben, disons qu’on a quelque chose pour rendre ça plus difficile de tricher. As-tu déjà entendu parler de cages à pénis?

Divers modèles de cages à pénis existent, mais grosso modo, il s’agit d’une coque rigide qui épouse la forme du pénis au repos et d’un anneau s’installant derrière les testicules, le tout s’emboîtant pour demeurer en place au moyen d’un cadenas… Un cadenas dont je serais la seule personne à détenir la clé.

— Comme ça, les érections ne sont pas autorisées sans que tu déverrouilles la cage, m’avait précisé mon amie.

— Mais ça va pas lui faire mal?

Suivant les bons conseils de mon amie, mon amoureux et moi avons commandé sur Internet quelques modèles en silicone, en plastique et en métal pour trouver ce qui correspond le mieux à nos besoins et pour que mon chum soit confortable. On voulait un modèle assez discret pour qu’il puisse le porter sous ses vêtements sans problème tout au long de la journée.

— Ton chum, lui, il porte ça pendant huit heures d’affilée? avais-je poursuivi avec celle qui faisait mon éducation au sujet des jeux de chasteté. Comment il fait pour aller aux toilettes?

— Il y a un orifice au bout de la cage qui lui permet de faire pipi assis sans l’enlever. De toute façon, il a pas la clé, c’est moi qui la porte au bout d’une chaîne autour de mon cou. Il faut juste faire attention pour pas irriter la peau, bien l’hydrater et prendre des pauses aux moindres traces d’irritation. Il faut aussi bien laver la cage au quotidien avec un nettoyant à jouets sexus. Moi, des fois, quand vient le temps de la douche, j’attache les mains de mon partenaire dans son dos et je m’assure de le laver down there de la manière la plus tannante possible pour qu’il soit bien excité, puis j’arrête jusqu’à ce qu’il perde son érection. Dis-toi que c’est vraiment un jeu de frustration. L’année dernière, au 31e jour, il se pouvait plus, le pauvre, tellement il avait envie de venir… Je l’ai fait attendre deux jours de plus juste parce que je le pouvais.

C’est ainsi que mon amie m’a partagé tous ses secrets pour garder son chum dans un état constant d’excitation. Je la trouvais incroyablement sadique, mais ô combien ingénieuse. 

Il faut savoir que j’ai toujours eu un penchant pour le monde du kink et du BDSM. Dans ma relation, j’ai toujours eu un côté un peu plus Dom

que mon chum, qui, lui, préfère le rôle de sub.

J’avais un feeling que ça allait au moins piquer sa curiosité, sinon l’exciter comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Dernier conseil de mon amie :

— Le meilleur (ou pire!) truc que j’ai trouvé avec le temps, c’est de lui faire porter un strap on quand il veut avoir du sexe mais qu’il doit garder sa cage. Il est tellement frustré qu’il me pénètre comme ça se peut pas. C’est tellement délicieux de le voir se donner pour me faire venir pendant que je le nargue à propos de son pénis coincé dans sa petite cage, dégoulinant de precum, surtout lorsque je lui installe un stimulateur de prostate qui vibre dans ses fesses. Cette année, on va franchir une nouvelle étape : j’ai un ami qui serait intéressé à se joindre à nous dans un scénario de trip à trois où mon chum, toujours en cage, devrait le regarder me faire l’amour. On s’en est déjà parlé tous les trois pour discuter de nos limites, de nos niveaux de confort. Je sens que ça va être vraiment intéressant… pour moi!


On en est à une grande séance de tannanteries, mon amoureux et moi, à la veille de commencer son défi de 31 jours, lorsque je lui dis :

— Tu dois me le dire quand t’es rendu vraiment proche.

— Je suis vraiment proche, gémit-il.

— À ta place, j’en profiterais. Tu vas être un mois sans venir. Retiens-toi. Je veux pas que tu viennes tout de suite.

— J’suis vraiment, vraiment proche.

—   Ça fait quoi… quatre jours que t’es pas venu?

—   Oui…

— Pis là, t’es à veille de pas pouvoir pendant un mois. Tu sais ce qui serait vraiment hot?

— Quoi?

— Que tu commences ton défi frustré.

À cet instant précis, tandis que je le sens prêt à exploser, j’arrête toute stimulation et chuchote à son oreille :

— Ça commence maintenant. Va mettre ta cage. Et apporte-moi la clé.

Cette histoire peut se terminer de trois façons différentes. À toi de choisir! Clique sur la fin que tu veux découvrir.

  • Mon chum me fixe droit dans les yeux avec un regard qui veut tout dire. Je sens combien il me veut. Je me délecte de sa frustration et le regarde se déplacer à regret vers la commode, son membre encore érigé. Il sort d’un petit sac en velours noir l’objet qui deviendra la source de sa frustration pendant tout un mois. Je continue de le fixer tandis qu’il perd lentement son érection afin de pouvoir insérer son pénis dans la cage, qu’il a généreusement lubrifiée au préalable.

    Lorsqu’il me rejoint dans le lit et qu’il me tend la clé, je l’accueille en l’embrassant langoureusement :

    — Je vais essayer de pas la perdre, mais au pire, j’ai un mois pour la retrouver, pas vrai?

    Puis, je guide sa tête vers mon entrejambe et je lui caresse la nuque en lui susurrant combien il va trouver le mois interminable.

  • Mon chum hésite :

    — J’ai vraiment envie de venir…

    Il a tellement l’air dépourvu, avec son sexe prêt à exploser. La scène est délicieuse à voir. Il est si près de l’orgasme.

    — C’est dommage, que je lui réponds.
    — Encore un petit peu…
    — On peut continuer encore un petit peu, mais tu auras pas plus le droit de venir. Tu vas juste être plus frustré. À ta place, j’arrêterais maintenant, j’irais mettre ma petite cage et je reviendrais me coucher pour continuer.
    — Pour continuer?
    — C’est pas parce que tu perds l’accès à ton pénis que la soirée s’arrête ici. En fait, tu vas vite comprendre que ça fait que commencer.

  • Mon chum me renverse et embarque sur moi :

    — On avait dit que le jeu commencerait juste demain, chuchote-t-il en m’embrassant dans le cou.

    Je le sens bouillir de désir et je sais combien le mois sera difficile… pour lui, en tout cas. Et je n’ai pas l’intention de faillir à ma tâche de keyholder et de céder à ses caprices.

    — Je peux bien t’accorder un dernier orgasme avant le début de ton mois, mais sache que quand on commence, je serai sans pitié.

    Mes mots lui font tellement d’effet. Je sens son excitation dans chaque mouvement de ses hanches. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est que je peux très bien ajouter quatre jours à son défi au début du mois prochain…