Prelib

Recette pour être un·e bon·ne amant·e (la meilleure)

Résumé

C’est quoi, être un bon amant ou une bonne amante? Mais surtout, comment le devenir? On s’est improvisé·e cuisto le temps d’un article, pour vous concocter une recette pratico-pratique.

Ça donne l’eau à la bouche!

Cet article est présenté par Prelib.

À la suite de la chronique de notre collaboratrice Sara Mathieu-C. à l’émission de radio Pénélope, on s’est demandé : existe-t-il une recette infaillible pour être bon·ne au lit (ou sur le plancher ou sur le matelas de sol dans une tente ou sur l’îlot de cuisine)?

Qu’arriverait-il si on s’imaginait un touski idéal et assaisonné à point?

Être un·e bon·ne amant·e

Ingrédients 

  • Connaissances de base en anatomie et en zones érogènes
  • 1 tasse d’intention 
  • 1 pincée d’authenticité
  • 1 c. à soupe d’humilité
  • 1 c. à soupe d’ouverture face à la critique 
  • 500 g de discussions bienveillantes sur sa santé sexuelle
  • ¼ de tasse de séduction en continu

Préparation 

  • Sur un plan de travail, pétrir quelques connaissances de base en anatomie et en zones érogènes. Bien se pratiquer.

La première étape de notre recette consiste à connaître quelques techniques de base pour stimuler des zones érogènes. Et surtout, à s’exercer! 

Une zone érogène, c’est une région du corps qui nous émoustille quand elle est stimulée. Ces zones peuvent être génitales, comme le clitoris, les testicules ou l’anus, ou non génitales, comme la nuque, le derrière de genou, les lobes d’oreilles ou les orteils. 

Ces petites douceurs sont propres à chaque personne. Leur sensibilité et le plaisir qu’elles génèrent peuvent varier en fonction de la stimulation : on peut les caresser, les pincer, les pénétrer, les embrasser, les mordiller… 

Comme en cuisine, les combinaisons d’ingrédients et les façons de les apprêter sont donc infinies. Si on ne sait pas trop où donner de la tête pour apprendre de bons tips and tricks, il est toujours possible de commencer par des contenus concrets comme Jouissance Club, un manuel illustré et inclusif de techniques de stimulation. 

Notes de préparation 

Les techniques qui fonctionnent pour prendre son pied sont propres à chaque personne. On peut donc essayer de mémoriser des coups de langue au rythme de Lunch de Billie Eilish ou pratiquer une twist spéciale de poignet à angle précis de 45 degrés, mais ça ne veut pas dire que ce sera efficace pour faire monter la vapeur. 

Vaut donc mieux envisager une relation sexuelle comme un menu à la carte plutôt que comme une table d’hôte fixe, en conservant une approche globale et un esprit d’exploration.

La communication, la curiosité bienveillante et l’essai-erreur restent donc nos meilleurs alliés pour mettre la main à la pâte. Si on se sent soudainement créatif·ve, on s’assure aussi de valider et de revalider le consentement au besoin, pour s’assurer que notre plat de résistance reste dans les cordes de notre invité·e.  

  • Ajouter 1 tasse d’intention et une pincée d’authenticité. Bien remuer. 

La technique, quoique essentielle, n’est pas toujours suffisante pour faire monter la température à broil. Car même avec une mécanique parfaite, l’érotisme passe souvent par l’intention et l’authenticité. 

En gros, si on apprécie partager ce moment d’intimité, on laisse savoir à notre partenaire qu’on se régale, autant quand vient le moment de donner que de recevoir. Communiquer notre plaisir, ça peut passer par des gémissements, des mots, des regards ou des étreintes, et ce, avant, pendant et après la relation sexuelle.

On s’assure aussi que l’autre sent qu’on priorise son plaisir comme le nôtre. Pour cela, un·e bon·ne amant·e s’assure que l’autre personne se sent suffisamment en sécurité, physique comme psychologique, pour partager ses envies et ses non-envies sans avoir peut de se faire juger.

Notes de préparation 

La ligne peut être mince entre sincérité et performance. Partager son intention et son authenticité, ça vaut autant pour ce qu’on aime que ce qu’on n’aime pas. 

Après tout, si on roule notre partenaire dans la farine en performant notre plaisir, on lui indique que c’est une bonne idée de continuer dans le mauvais chemin. C’est un peu comme utiliser du sel au lieu du sucre pour faire ton gâteau. Ça ne paraîtra pas à première vue, mais ça risque de te laisser un mauvais goût en bouche.

  • Rectifier l’assaisonnement avec humilité et ouverture face à la critique.  

C’est ici qu’entre en jeu l’ingrédient secret qui harmonise toute cette recette : l’humilité. 

Tout comme chaque famille pense que sa recette de tourtière est la meilleure, les préférences ne sont pas toujours objectives. Penser qu’on détient LA MEILLEURE recette (allô Ricardo <3) sans rectifications ou commentaires constructifs nécessaires, c’est l’ennemi du plaisir.

Si notre 5 services n’épate pas la galerie comme on l’aurait imaginé, on ne se braque pas. On s’ajuste plutôt aux goûts de notre invité·e, en restant attentif·ve aux signaux de plaisir et de déplaisir ou en l’invitant à nous donner du feedback. 

Si on n’est pas certain·e que notre partenaire se délecte, on peut demander : 

« Aimes-tu ça quand je te touche comme ça? »

« Préfères-tu quand je te touche de cette façon-ci, ou de cette façon-là? »

« Aimerais-tu que j’aille plus vite? Plus lentement? »

Si notre partenaire nous avoue qu’on n’est pas parfait·e, on n’en fait pas tout un fromage. Après tout, ça laisse place à l’amélioration! On peut alors lui répondre : 

« Veux-tu me montrer comment te donner du plaisir? J’aimerais apprendre. »

« Qu’est-ce que je pourrais faire de différent pour te donner plus de plaisir? »

Devenir la crème de la crème, c’est un work in progress constant. 

  • Sur la plaque de cuisson, déposer les discussions bienveillantes sur sa santé sexuelle, côté poitrine vers le haut.

Se soucier du plaisir de l’autre et du nôtre, c’est chaud bouillant. Mais avec tout ce fun devrait aussi v’nir quelques discussions ouvertes sur la santé sexuelle. Ça fait partie de la game!

Aborder les méthodes et protection et le dépistage avec sa date, ça peut être un peu gênant, on le sait. Mais en le faisant de façon ouverte et positive, on démontre qu’on a à cœur notre bien-être et celui de l’autre et qu’on veut garder nos brioches en santé! 

Pour y arriver, on peut discuter des méthodes de protection adéquates à utiliser selon nos activités sexuelles (idéalement avant de les entamer!). Si on décide ensemble de laisser tomber la protection barrière (condoms, digue sexuelle ou gants de latex) on s’assure d’abord de connaître son statut et d’aller se faire dépister pour les ITSS dans une clinique comme Prelib. Vous pouvez même réserver vos rendez-vous à 15 minutes d’intervalle pour en faire une date de dépistage, le tout en moins de temps qu’il n’en faut pour faire lever votre miche de pain maison!

Encore mieux, on se fait dépister une deuxième fois trois mois plus tard parce que les ITSS, comme un cornichon qui prend plusieurs jours à mariner, peuvent aussi prendre un certain temps avant d’être détectables. 

Tel un petit bouillon de poulet réconfortant pour notre esprit, ça nous permet ensuite de nous abandonner dans l’intimité, sans avoir l’estomac noué. 

  • Faire monter la sauce au-delà de la couchette en ajoutant la séduction en continu. Porter à ébullition. 

Comme pour de nombreuses recettes, la clé du succès réside souvent dans une bonne préparation… et dans une bonne digestion. 

Pour porter le plaisir à ébullition, il n’y a rien comme mettre en place un contexte de séduction et une intensité bien avant et bien après avoir enlevé nos bobettes.

Parce que si on prend en compte qu’un orgasme dure de 10 à 20 secondes, il serait bien dommage de s’y limiter. L’orgasme, c’est juste la cerise sur le sundae. Si tu l’oublies, ton sundae peut être délicieux quand même!

On porte donc aussi attention à tout ce qui vient avant et après la relation sexuelle. On donne l’eau à la bouche à notre partenaire en flirtant, en se dévorant des yeux. On se chuchote des mots crémeux à l’oreille, on se déguste lentement du bout des lèvres. On crée une ambiance  sucrée-salé, et ce, dès qu’on en a l’occasion, entre deux rencontres en visio ou dans l’allée des fruits et légumes à l’épicerie. On peut aussi se faire une douce séance d’aftercare et de pillow talk après s’être entortillé·e·s comme des réglisses Twizzlers (les pull and peel spécifiquement). 

On prépare donc notre prochaine séance de jambes en l’air dès que la dernière termine. C’est l’épice magique, à saupoudrer sans limite.  

Chaud devant!