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Résumé
À l’aide d’une métaphore florale à souhait et de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec, on explore les différentes façons de faire un bilan complet de sa santé sexuelle pour croitre sainement. On explique aussi pourquoi santé sexuelle et santé mentale vont de pair.
La santé, c’est un ti-peu comme un grand jardin où chaque plante représente un volet de sa santé globale.
La santé sexu, c’est souvent la petite plante desséchée qu’on oublie à côté du calorifère pis qui scream for dear life. #WaterPlease.
On est peut-être biaisé·e·s mais, dans notre livre à nous, s’occuper de cette plante, ça contribue à un épanouissement sexu sans épine. En partenariat avec l’Ordre professionnel des sexologues du Québec (OPSQ), on décortique ce qu’est la santé sexu et comment s’en occuper. Sortez vos gants de jardinage, on se lance!
(By the way, ce texte contient tellement de métaphores végétales que vous ne pourrez plus jamais regarder un Pothos dans le vert des yeux sans rougir. Voilà, c’est dit!)
La santé sexuelle, c’est pas juste l’absence de maladies ou de dysfonctionnement visibles. Nope! C’est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social par rapport à sa sexualité. Ça concerne tout autant les parties de fesses que l’identité, l’inclusion de la diversité des vécus, les droits et l’autonomie sexuelle aka sa capacité à prendre des décisions éclairées et libres sur sa sexualité, sans pression, contraintes ou influences extérieures (OMS, 2022).
Bref, ça va jusqu’aux racines! Ça comprend une approche positive et respectueuse de la sexualité, avec la possibilité de vivre des expériences sexuelles sécuritaires et agréables.
La santé sexuelle et la santé mentale sont intimement liées, elles sont plantées dans le même ti-jardin. Elles influencent mutuellement le bien-être global d’une personne.
Par exemple : une sexualité épanouie, ça favorise l’estime de soi, la confiance en soi et le bien-être émotionnel. Avoir accès à de l’éducation et à des soins de santé sexuelle, ça vient aussi prévenir pas mal de choses, comme les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), les grossesses non désirées et la discrimination qui peuvent causer du stress et de l’anxiété; un peu comme des mauvaises herbes.
Les enjeux liés à la sexualité dépassent largement la sphère intime. Se questionner sur son orientation sexuelle et craindre la réaction de son entourage, par exemple, peut avoir un impact sur ses relations sociales, son sentiment de sécurité et sa santé mentale.
À l’inverse, la santé mentale a aussi son impact sur la sexualité. Un peu comme quand tu décides de déménager ta plante à -40°, vivre un gros stress peut affecter la capacité à avoir des activités sexuelles plaisantes (qui veut bang-a-rang quand le stress monte en flèche comme la vigne dans Jacques et le haricot magique?!). De même, l’image corporelle, la présence de difficultés mentales ou la prise de médicaments comme des antidépresseurs peuvent affecter la libido et l’épanouissement sexuel.
Bref, vous catchez : les racines s’entrecroisent!
Prendre soin de sa santé sexuelle, c’est prendre soin de sa santé mentale, et vice versa. Une communication ouverte sur la sexualité aide à lever les tabous et adopter des pratiques saines dans sa sexualité, comme l’écoute de soi et des autres, et le consentement. Ça contribue à un meilleur équilibre émotionnel et mental.
Par contre, s’occuper de sa santé sexu, c’est parfois plus facile à dire qu’à faire. Jusqu’à tout récemment – et même encore dans certains milieux – on croyait qu’il fallait juste s’en occuper quand ça allait ben mal (quand les feuilles sont desséchées 🥀), au lieu de prévenir les difficultés et de prendre soin des plus petites blessures.
Heureusement, aujourd’hui, on reconnait de plus en plus l’importance de prendre soin de sa sexualité et de son plaisir – que ce soit en en parlant sans tabou ou en faisant appel à des ressources. Ce qui fait que plusieurs avenues existent pour faire fleurir sa sexualité.
La première étape, c’est de faire son bilan de sa santé sexu. En gros, comment ça va? Les feuilles, la tige, la qualité de la terre humide, la fréquence d’arrosage (if you know what we mean), etc.
Le but n’est pas de passer sa sexualité en examen et de viser une sexualité parfaite, mais plutôt de cerner ses besoins et les points qu’on aimerait améliorer ou avec lesquels on a besoin d’aide. Ça va aussi te permettre de savoir à qui t’adresser pour répondre à tes besoins. Commence par définir ton objectif pour faire ton bilan. Ça permet de ne pas partir en vrille et de mieux cibler les actions à entreprendre par la suite. Voici quelques exemples :
En gros, ça te permet de comprendre les besoins de ta plante, avant de l’arroser trop souvent ou de la brûler au soleil (raise your hand si tu te reconnais.) Et tu peux t’y prendre de plusieurs façons : tenir un journal, te poser des questions et identifier les éléments qui demandent un approfondissement, faire le point avec ton ou ta partenaire, etc.
D’ailleurs, voici quelques exemples de questions qu’on peut se poser pour faire le tour de son jardin, selon différentes dimensions de la santé sexuelle :
ITSS
Fertilité et santé reproductive
Trauma et consentement
Il n’y a pas de one pot de terre cuite fits all pour prendre soin de sa santé sexu. Les stratégies qu’on décide d’employer vont dépendre des besoins qu’on a identifiés dans le bilan et peuvent être complémentaires : tu peux aller chercher l’info toi-même sur Internet en te référant aux sites ou aux comptes sur les réseaux sociaux de sexologues ou d’organismes qui se spécialisent en éducation à la sexualité (comme nous, t’sais 😉), tu peux en parler avec des personnes de confiance ou participer à des groupes de soutien ou de discussion , tu peux consulter des ressources de dépistage , et bien sûr tu peux consulter la crème de la crème en santé sexuelle : un·e sexologue.
Les sexologues ont une formation reconnue en sexologie et sont détenteur·trice·s d’un permis octroyé par l’Ordre professionnel des sexologues du Québec. Oué monsieur. Ce sont les professionnel·le·s les mieux placé·e·s avec qui adresser les enjeux liés à la santé sexuelle et à qui poser toutes tes questions, à l’abri du jugement. Et si tu ne sais pas par où commencer ton potager, ce sont aussi les meilleur·e·s pour t’aider à identifier tes besoins et les interventions les mieux adaptées.
D’ailleurs, si tu aimerais savoir quand consulter un·e sexologue et comment le ou la choisir, on a un article tout chaud pour toi.
En veux-tu des stratégies pour thriver comme une plante en pleine photosynthèse? En v’là!
Peu importe la stratégie choisie, le critère le plus essentiel, c’est d’y aller en fonction de ses besoins et à ton rythme. Ça peut être délicat et même confrontant au début, mais quand t’as trouvé ton sweet spot de combinaison eau-soleil-humidité-paroles douces pour encourager la croissance, c’est payant en titi.
Sur ce, bon jardinage les Sexus!
Organisation mondiale de la santé. (2022). Santé sexuelle. https://www.who.int/fr/health-topics/sexual-health