La peur de devenir lousse et 5 autres mythes sur la vulve et le vagin

On va se le dire : la vulve et le vagin sont des sujets tabous que l’on n’aborde pas souvent dans les écoles et qui sont rarement représentés dans la culture populaire et dans les médias. Quand on en entend parler, c’est souvent sous forme de jokes ou de commentaires péjoratifs : « Ferme tes jambes, ça sent l’océan! » Quand on en voit, c’est habituellement limité à la pornographie et aux manuels médicaux, où ils ont tendance à avoir une apparence relativement uniforme. Il n’est donc pas étonnant qu’on soit globalement peu informé·e·s sur la vulve et le vagin et qu’il existe plusieurs mythes sur ces derniers! 

En voici six qui sont relativement répandus :  

1. « Est-ce que c’est normal d’avoir des pertes vaginales? »

Illustration par Petitom

En 2016, le « Panty Challenge », qui impliquait de partager une photo du fond de ses bobettes propres et spotless sur les médias sociaux, est devenu viral sur Internet. Le but du #PantyChallenge? Montrer fièrement aux gens qu’on n’a pas de pertes vaginales. Ce genre de défi proviendrait de la représentation sociale du vagin « idéal » et en santé comme étant complètement dépourvu de sécrétions.

The thing is, les pertes vaginales sont tout à fait normales. Ces dernières sont composées de plusieurs choses : de sécrétions du col de l’utérus et des glandes se situant près de l’ouverture du vagin (les glandes de Bartholin et les glandes de Skene), de substances produites par des « bonnes » bactéries, de cellules mortes et de transsudat (Gunter, 2019). 

Il faut également garder à l’esprit que la quantité, la couleur et la texture des pertes changent à travers le cycle menstruel en fonction des fluctuations hormonales.

Les pertes vaginales normales peuvent être blanches, jaunâtres ou incolores, ainsi que collantes, liquides ou à texture de blanc d’oeuf. And it’s all good. 

Donc si tu aperçois une tache blanche ou jaunâtre dans le fond de tes bobettes au cours de la journée, tu n’as pas de quoi avoir honte ni t’inquiéter : tu es normal·e et ton vagin est en bonne santé.  

En revanche, bien que la plupart des causes de sécheresse vaginale soient bénignes et temporaires (par exemple, avoir pris un verre de trop, avoir fumé du weed ou avoir pris certains médicaments comme un antihistaminique), d’autres nécessitent une consultation chez un·e médecin. Par exemple, une sécheresse vaginale persistante ou des difficultés liées à la lubrification peuvent être causées par une infection ou par des changements hormonaux majeurs (la prise de contraceptifs hormonaux ne contenant pas d’estrogènes, une grossesse, l’allaitement, la ménopause, etc.).   

2. « Ma vulve n’est pas symétrique et mes petites lèvres dépassent beaucoup de mes grandes lèvres. C’est normal? » 

Illustration par Petitom

De la pornographie mainstream aux illustrations médicales, les vulves représentées ont tendance à être symétriques et à avoir des petites lèvres qui ne dépassent pas les grandes. Il n’est donc pas étonnant que plusieurs personnes soient insatisfaites de l’apparence de leurs organes génitaux ou en aient honte, ce qui peut en mener certaines à considérer la chirurgie esthétique vulvo-vaginale (Smith et al., 2017). Selon une étude états-unienne menée auprès de femmes ayant recours à ce genre de chirurgie, 53 % ont indiqué le faire pour des raisons purement esthétiques, et 33 %, pour améliorer leur estime de soi (Goodman et al., 2010). 

Peu importe la raison citée pour subir ce genre d’opération, il ne faut pas oublier qu’elle n’est pas sans risque : dans 3 à 30 % des cas, ces chirurgies peuvent mener à des complications qui peuvent inclure des infections, des cicatrices, des douleurs, des complications à la vessie et aux intestins et une perte de sensation génitale, et donc de plaisir sexuel (Giarenis et Cardozo, 2014). 

Pourtant, il existe une immense diversité et variabilité dans la taille, la couleur, la pilosité et la symétrie (et l’asymétrie) des vulves!

Sérieusement, il n’y a pas deux vulves pareilles; chaque vulve est ben correct (et normale) comme elle est. Parce que chaque vulve est unique, il n’existe pas de norme proprement dite. 

Il paraît qu’être exposé·e à des images ou à des vidéos présentant une diversité de vulves non modifiées est associé à une meilleure image génitale (Fernando et Sharp, 2020; Laan et al., 2017). Si tu es insatisfait·e de l’apparence de ta vulve, je te recommande donc chaleureusement de consulter The Labia Library, The Vulva Gallery ou The Great Wall of Vagina pour accéder à de belles collections d’images diversifiées de vulves.  

3. « Si j’ai “trop” de sexe avec pénétration, est-ce que mon vagin va devenir lousse? »

Illustration par Petitom

Si on appliquait la même logique au pénis, on penserait que ce dernier devient plus petit et plus mince quand on a « trop » de sexe avec pénétration, un peu comme un crayon dans un taille-crayon. Sorry (pas sorry) pour l’image!

D’ailleurs, dans cet article jumeau, Dre Léa Séguin démystifie plusieurs mythes sur le pénis et les testicule dont l’importance de la taille.

Mais, plus sérieusement, le pénis (tout comme les doigts, ou les dildos) n’est ni assez gros ni assez puissant pour rendre le vagin lousse, que ce soit avec une seule ou avec mille relations sexuelles avec pénétration. Ceci s’explique par le fait que le vagin, ce tube musculaire situé entre la vulve et le col de l’utérus, est relativement souple et élastique. Il est fait de manière à pouvoir s’étirer et reprendre sa forme.  

Il est aussi bon de savoir que la taille du vagin varie énormément d’une personne à une autre. Selon une étude à image par résonance magnétique, la longueur du premier tiers du vagin varie entre 4,4 et 8,4 cm, et celle des derniers deux tiers, entre 5,1 et 14,4 cm (Luo et al., 2016). 

But that’s not all! La taille du vagin varie également chez la même personne en fonction du stade de son cycle menstruel et de son niveau d’excitation sexuelle. Plus spécifiquement, le vagin serait plus long pendant l’ovulation parce que le col de l’utérus monte et s’efface légèrement à ce stade du cycle menstruel (Faust et al., 2019). De même, l’utérus monte graduellement de quelques centimètres pendant l’excitation sexuelle pour atteindre un maximum de distension à l’orgasme (Schultz et al., 1999). 

Le vagin est un vrai shapeshifter! Donc, si le fond du vagin semble lousse pendant les activités sexuelles, cela veut simplement dire que la personne est physiquement bien excitée (isn’t that what we want?). 

Bref, « trop » de sexe, ça rend le vagin lousse? Oh, please! Ça suffit, le slut-shaming!   

4. « Est-ce qu’on peut savoir si une personne est vierge en examinant son hymen? »

Illustration par Petitom

On a longtemps pensé que l’hymen, une fine membrane qui se trouve à l’ouverture du vagin, pouvait servir d’indicateur de virginité. Selon cette croyance, une personne n’ayant jamais eu de pénétration vaginale aurait un hymen dit « intact », lequel se déchirerait et saignerait abondamment lors de la première relation sexuelle avec pénétration. 

Cependant, cette croyance n’est pas du tout soutenue par la science. Par exemple, selon une étude, près de la moitié des personnes ayant déjà eu des relations sexuelles avec pénétration vaginale ont un hymen perçu comme « intact » (Adams et al., 2004). So what gives

Premièrement, tout comme les vulves, la forme et la taille des hymens varient énormément d’une personne à l’autre (Hegazy et Al-Rukban, 2012), peu importe l’étendue de leur (in)expérience sexuelle. De plus, seulement environ 0,1 % des personnes naissent avec une vulve ont un hymen complètement clos (Stelling et al., 2000), lequel exige une intervention médicale afin de permettre aux pertes vaginales et au sang menstruel de s’évacuer du corps. À l’autre extrême, ce ne sont pas toutes les personnes dotées d’une vulve qui ont un hymen.  

Deuxièmement, l’apparence de l’hymen change également chez la même personne au cours de sa vie (Hegazy et Al-Rukban, 2012). Avant la puberté, l’hymen est plus mince et plus rigide, et donc plus susceptible de se déchirer. En revanche, après l’augmentation du taux d’estrogènes dans le sang pendant et après la puberté, l’hymen s’épaissit et devient plus souple et élastique. Il se fait donc plus souvent tasser et étirer que déchirer pendant les relations sexuelles avec pénétration vaginale (Hegazy et Al-Rukban, 2012), même s’il s’agit de la toute première fois. 

D’ailleurs, étant donné que cette membrane ne contient pas beaucoup de vaisseaux sanguins, elle ne saigne pas autant qu’on l’imagine quand ou si elle se déchire un peu (Raveenthiran, 2009).

5. « Est-ce que je dois laver ma vulve et mon vagin souvent? Quels produits utiliser? »

Illustration par Petitom

À la pharmacie, il ne manque pas de produits « hygiéniques » servant à nettoyer la vulve et le vagin, à éliminer les « mauvaises odeurs » ou les « odeurs gênantes » et à rétablir la « fraîcheur » génitale (lol). Certains portent également les étiquettes « biologique », « à pH équilibré » et « testé/approuvé par les gynécologues » , ce qui peut rassurer les personnes qui achètent ces produits, voire les encourager à se les procurer. Peu importe, le message véhiculé par ces derniers est clair : la vulve et le vagin puent et leurs sécrétions sont sales.

D’abord, la vulve et le vagin en bonne santé ont des odeurs naturelles qui varient d’une personne à l’autre, et aucune ne ressemble à celle des roses, des fruits tropicaux ou d’un doux matin d’été. Ce sont des organes génitaux, pas un déjeuner romantique en plein voyage de noces! 

De plus, comme mentionné au début de cet article, les sécrétions vaginales sont normales et sont composées, entre autres, de « bonnes » bactéries. La plupart d’entre elles sont des lactobacillus, lesquelles sont essentielles à la bonne santé vaginale, notamment en prévenant la croissance de « mauvaises » bactéries et l’invasion d’autres pathogènes pouvant affecter l’écosystème vaginal (Witkin et Linhares, 2016). 

Parce que les douches vaginales peuvent perturber cet écosystème en affectant le pH du vagin et en tuant les lactobacillus, plusieurs études montrent qu’elles peuvent causer des vaginoses bactériennes ou la maladie pelvienne inflammatoire, ou encore qu’elles peuvent augmenter la susceptibilité d’une personne à contracter une infection transmissible sexuellement (Chee et al., 2020; Gondwe et al., 2020; Nwadioha et al., 2011). Étant donné que plusieurs infections vaginales sont accompagnées d’odeurs fortes et inhabituelles, ceci signifie que les douches vaginales peuvent augmenter les odeurs vaginales désagréables.  

Selon la gynécologue Dre Jen Gunter, le vagin est autonettoyant. Elle affirme aussi que, tout comme le vagin, les muqueuses de la vulve, lesquelles incluent les petites lèvres et le vestibule (bref tout ce qui se trouve derrière les grandes lèvres), ne devraient pas être lavées avec du savon ou d’autres produits hygiéniques, entre autres parce qu’elles sont susceptibles à l’irritation et à l’inflammation (Gunter, 2019). Juste de l’eau, c’est suffisant!  

En revanche, l’aine, le pubis et le périnée peuvent être lavés avec du savon sans problème.

6. « Est-ce que la plupart des personnes dotées d’un vagin atteignent l’orgasme par pénétration vaginale pendant le sexe? »

Illustration par Petitom

On idéalise l’orgasme « vaginal », un orgasme atteint par pénétration vaginale sans aucune stimulation de la vulve ou du clitoris, probablement parce qu’il est représenté partout, que ce soit dans les magazines (Porter et al., 2017; Rogers, 2005), dans les romans d’amour (Cabrera et Ménard, 2013) ou dans la pornographie (Séguin et al., 2018). Mais ces représentations seraient loin de la réalité sexuelle de la plupart des personnes dotées d’un vagin. 

Depuis que Freud a inventé le concept de l’orgasme « vaginal » au début du 20e siècle (Freud et Brill, 1925), les scientifiques le déconstruisent et le discréditent. Puisque le clitoris a des structures internes qui entourent l’entrée du vagin, tous les orgasmes atteints pendant la pénétration impliquent une certaine stimulation du clitoris.

Bien que plusieurs personnes peuvent atteindre l’orgasme sans aucune stimulation directe du gland du clitoris, les études suggèrent que l’orgasme « vaginal » est peu commun. Par exemple, dans une analyse de 33 études réalisées sur une période de 80 ans, Elisabeth Lloyd (2006) a trouvé que seulement 25 % des femmes atteignent l’orgasme toujours ou presque toujours par pénétration vaginale seulement. Dans un échantillon représentatif de la population suédoise, seulement 47 % des femmes ont indiqué avoir déjà atteint l’orgasme par pénétration vaginale au cours de leur vie (Fugl-Meyer et al., 2006). 

Il faut se rendre à l’évidence et accepter que la stimulation clitoridienne est essentielle à l’atteinte du septième ciel chez la majorité des personnes dotées d’une vulve (Kinsey et al., 1953; Lloyd, 2006; Prause et al., 2016). Puisque le clitoris et le pénis ont la même origine embryologique, s’attendre à ce que que les personnes dotées d’un clitoris aient un orgasme sans stimulation clitoridienne est comme s’attendre à ce que les personnes dotées d’un pénis jouissent sans stimulation pénienne. C’est possible, mais ce n’est pas évident!

  • Adams, J. A., Botash, A. S. et Kellogg, N. (2004). Differences in hymenal morphology between adolescent girls with and without a history of consensual sexual intercourse. Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, 158(3), 280-285. https://doi.org/10.1001/archpedi.158.3.280 

    Cabrera, C. et Ménard, A. D. (2013). “She exploded into a million pieces”: A qualitative and quantitative analysis of orgasms in contemporary romance novels. Sexuality & Culture, 17, 193-212. https://doi.org/10.1007/s12119-012-9147-0  

    Chee, W. J. Y., Chew, S. Y. et Than, L. T. L. (2020). Vaginal microbiota and the potential of Lactobacillus derivatives in maintaining vaginal health. Microbial Cell Factories, 19(1), 1-24. https://doi.org/10.1186/s12934-020-01464-4

    Faust, L., Bradley, D., Landau, E., Noddin, K., Farland, L. V., Baron, A. et Wolfberg, A. (2019). Findings from a mobile application–based cohort are consistent with established knowledge of the menstrual cycle, fertile window, and conception. Fertility and Sterility, 112(3), 450-457. https://doi.org/10.1016/j.fertnstert.2019.05.008

    Fernando, A. N. et Sharp, G. (2020). Genital self-image in adolescent girls: the effectiveness of a brief educational video. Body Image, 35, 75-83. https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2020.08.007

    Freud, S. et Brill, A. A. (1925). Three contributions to the theory of sex (No. 7). Nervous and Mental Disease Publishing Company.

    Fugl-Meyer, K. S., Öberg, K., Lundberg, P. O., Lewin, B. et Fugl-Meyer, A. (2006). On orgasm, sexual techniques, and erotic perceptions in 18- to 74-year-old Swedish women. The Journal of Sexual Medicine, 3(1), 56-68. https://doi.org/10.1111/j.1743-6109.2005.00170.x

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    Goodman, M. P., Placik, O. J., Benson III, R. H., Miklos, J. R., Moore, R. D., Jason, R. A., … et Gonzalez, F. (2010). A large multicenter outcome study of female genital plastic surgery. The Journal of Sexual Medicine, 7(4), 1565-1577. https://doi.org/10.1111/j.1743-6109.2009.01573.x

    Gunter, J. (2019). La bible du vagin. FIRST.

    Gondwe, T., Ness, R., Totten, P. A., Astete, S., Tang, G., Gold, M. A., … & Haggerty, C. L. (2020). Novel bacterial vaginosis-associated organisms mediate the relationship between vaginal douching and pelvic inflammatory disease. Sexually Transmitted Infections, 96(6), 439-444. http://dx.doi.org/10.1136/sextrans-2019-054191

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