Un pseudonyme est utilisé pour préserver l’anonymat de l’auteur.

Jour 1

Présentation. Coucou. Je suis Laurent. Lau pour les intimes. J’ai 27 ans et suis un homme homosexuel. Je me masturbe devant de la pornographie depuis que j’ai 12 ans (!!!) et je suis en couple depuis trois ans. Par pornographie, j’entends du matériel vidéo ou photographique avec des plans explicitement pornos : gros plan sur les organes génitaux, relations sexuelles entre personnes, etc. 

J’ai une vie sexuelle active et un rapport plutôt sain avec la pornographie, quoique j’aimerais en consommer un peu (beaucoup) moins. J’écoute parfois de la porno avec mon copain : c’est des moments d’échanges et de vulnérabilité. Devant de la porno, j’éjacule généralement en 15 minutes maximum. 

Keywords : daddy, domination, leather, rimming, threesome, fingering, toys

Jour 2 

Jour. J’ai fait l’amour avec mon copain. On est venus tous les deux. Mention spécial au rimming que je lui ai fait : son trou était si bon et si doux, ma langue si experte et si gourmande. Rien de différent dans l’approche du plaisir. Je pense que j’ai un rapport un peu porno à son anus. Quand je dis rapport porno, je parle d’une certaine logique de l’image et de la fétichisation. 

Nuit. J’ai rêvé que j’écoutais de la pornographie. Au réveil, souvenir flou de deux doigts dans un anus et de corps musclés. Je me réveille sans érection et pas nécessairement excité. Mon esprit joue au réalisateur de porn, on dirait bien. 

Jour 3 

Jour. Quelques sextos avec mon copain, puis avec un gars aux belles fesses velues et rebondies sur Instagram. C’est le genre de petit passe-droit que l’on se permet. 

Soir. J’ai tenté de me masturber en fermant les yeux et en pensant à un possible threesome les trois ensemble. J’ai essayé de me stimuler l’anus avec un dildo, mais après quelques minutes, j’ai abandonné. Érection peu soutenue, esprit éparpillé. Bonne nuit, bonsoir.

Jour 4 

Jour. Je suis tellement, mais tellement horny! Juste en parcourant mon Instagram, deux trois bellâtres m’ont rempli le batte de sang. J’ai succombé et me suis masturbé sur le feed d’un genre d’influenceur d’aménagement paysager sexy qui vit à New York, dans Soho. Je mettais en mouvement dans ma tête ses photos en speedo rouge carmin. J’animais les images! Est-ce que j’ai triché? Je ne sais pas? Ça m’a pris 25 minutes venir, c’était laborieux. Ouff. Let’s do this.

Jour 5 

Soir. Mon copain et moi étions sur le point de dormir, mais j’avais envie de l’embrasser un peu. Notre long french a déclenché notre désir et nous nous sommes mis à faire l’amour tendrement. J’ai mouillé son sexe de bave et me suis assis sur lui dans l’obscurité complète de la chambre.

Mon esprit a eu ce que j’appelle la « tentation porno ». J’avais envie d’imaginer son sexe en moi, d’imaginer quelqu’un qui nous regarde : de me jouer des images.

Puis, non! J’ai décidé de me concentrer uniquement sur ce que je ressentais. Sur sa main contre mon sexe, sur mon anus dilaté, nos bouches humides.

Ne pouvant rien voir, je me suis mis à ressentir complètement. C’était tellement bon. 

Jour 6

Soir. La tentation porno est forte. J’ai parcouru rapidement un vieux Tumblr spécialisé dans les photos de fesses d’hommes. Ce n’était pas pornographique, mais érotique. On se rappelle que Tumblr ne peut techniquement plus héberger de contenu porno depuis 2019.

Les beaux culs rebondis m’ont fait de l’effet. J’avais envie de les écarter doucement pour découvrir l’anus rose en leur centre. Je les animais dans ma tête. J’ai bandé légèrement, mais je me sentais mal de tricher ne serait-ce qu’un peu, j’ai donc fermé l’écran et j’ai laissé faire. J’étais fatigué. 

Jour 7 

Pensée. Si je me masturbe 5 fois par semaine devant de la pornographie depuis environ 12 ans, à raison d’environ 15 minutes par séance, j’aurai passé 46 800 minutes, soit 780 heures, soit 32 jours entiers de ma vie devant de la pornographie. Ça fesse. 

Jour 8

Matin. Midi. Soir. Il fait gris dans mon cœur, dans ma tête et dans le ciel. Je ne suis pas horny. Normalement j’aurais probablement tenté de noyer ma peine devant de la pornographie. Aujourd’hui, je n’ai pas la force de me masturber sans. Je ne suis pas capable de me faire du bien sans artifice lorsque je me sens aussi triste. J’ai besoin qu’on m’en mette plein la vue pour oublier mes larmes. Seules les scènes les plus hardcores me changeraient les idées.

L’abstinence ce sera. 

Jour 9

Jour. Je commence à jouer avec mon sexe dans le bain. Je me sens très horny. Une fois dans ma chambre, je me masturbe en m’insérant un joli dildo turquoise dans l’anus. J’imagine un homme plus âgé sur moi. Son torse ferme et poilu, son sexe mouillé de pre-cum. J’imagine que c’est lui qui m’insère mon jouet. Je fais du dirty talk dans ma chambre vide, comme si je m’adressais à lui. J’éjacule en quelques minutes, puissamment. Mes orteils se crispent. C’était si bon. Daddy daddy daddy.

Jour 10

Le temps s’arrête. Rupture avec mon copain après trois ans de relation. Je suis vidé et terrifié. Je n’ai plus besoin d’images. Je suis dans un présent infini sans visage et sans désir. La relation sexuelle du jour 5 aura été notre dernière. Je viens de perdre la plus belle de toutes les images. Plus de porno, plus d’amour. Que me reste-t-il? Il me reste moi. Oui? Je ne sais plus. 

Jour 11 

Jour. J’ai triché. J’étais dans une détresse totale. Mon cœur était en miettes, mon esprit en tempête. J’avais besoin d’un hit de sensationnalisme. Apaiser la tristesse de ma rupture devant la chair offerte. J’ai choisi une vidéo que j’apprécie particulièrement et j’ai fait pause sur une image. Je ne voulais pas tricher entièrement. 

J’ai éjaculé en regardant cette image figée. Un anus rose bien dilaté par un immense sexe veineux. Je suis venu en trois minutes.

Un orgasme, une sécrétion de sérotonine, une image vide. C’est réellement ça, mon salut? Un cul béant en 720p. Je m’excuse d’avoir triché. 

Jour 12 

Soir. Ma libido est étrange. Je prends des antidépresseurs depuis l’automne (20 mg de Citalopram). Ça influence beaucoup mes désirs et mon approche du plaisir. Ça n’a pas tué ma libido, mais ça l’a certainement modifiée. L’orgasme est plus ardu à atteindre de manière générale. Il peut désormais se passer une ou deux journées sans que je pense au sexe. Aujourd’hui en était une. 

La chimie de mon cerveau contrôle mon entrejambe. 

Jour 13 

Matin. Le désir peut-il nous quitter à jamais? Les images pornographiques peuvent-elles cesser de dévorer notre temps et notre sentiment d’exister? L’artifice de la pornographie m’apparaît tellement futile comparativement à la réalité presque organique, tellement tangible, de ma peine d’amour.

Soir. Je ne me suis pas masturbé. Je n’y ai pas pensé. Vais-je désirer à nouveau? Je me sens éteint.

Jour 14 

Souvenir. Premier contact avec la pornographie. J’avais 6 ou 7 ans. Mon cousin avait le câble payant avec des postes américains XXX. Je me souviens de l’excitation, du sentiment d’interdit, de ces corps roses comme des bonbons de sucre ou des saucisses de Toulouse. Je me rappelle les sexes immenses, les vulves étirées, les talons aiguilles coupants, les cris d’animaux qu’on noie. Je me rappelle ne pas réussir à dormir. 

Des images qui restent à jamais. Des images qui hypnotisent et tordent le regard.

Jour 15

Jour. Je sens le désir fleurir à nouveau en moi. Je me suis acheté trois jockstraps sur Amazon. Un blanc, un noir et un gris. Je me sens désirable avec ces morceaux. Mon cul bombé est mis en valeur. J’ai envie de ne pas me toucher de la semaine et d’aller me pavaner avec ma lingerie devant daddy, mon amant de 13 ans mon aîné. 

Ce jeu de rôle daddy and son est-il un héritier de la pornographie? Mes fantasmes sont-ils contaminés? Les images me suivent-elles jusque dans mes commandes Amazon? 

Jour 16 

Soir. Séance de masturbation sans pornographie (!!!). Je relisais des messages textes envoyés par mon amant pour m’exciter. « Je veux passer sans retenue de ta bouche gourmande à ta chatte rose. » « Montre à daddy! » « Ouff, il a faim ce cul. Good boy. » Je suis venu en m’imaginant déballer un butt plug pendant qu’il mangeait mes fesses offertes. Une fois le cadeau déballé, il me l’insérait sans difficulté, simplement avec sa salive. 

Je suis venu jusque sur mon mamelon droit. 

Jour 17 

Midi. Je retrouve des vidéos coquines de mon ancien copain et moi sur mon cellulaire. Devrais-je l’appeler mon ex maintenant? Je ne m’y habituerai jamais. Je visionne ces vidéos de nous deux et commence à me toucher. Ces vidéos appartenant à notre passé, à un amour qui n’existe plus. Je suis autant excité que blessé. J’éjacule en regardant des fantômes qui baisent. 

Est-ce que ça compte pour de la porno si c’est moi le sujet principal de l’image? 

Jour 18 

Pensée. Dans la porno, ce qui m’obsède le plus, ce sont ces béances. Ces trous immenses, ces anus élargis par les sexes et qui restent ouverts après la pénétration, qui gapent, comme on dit dans le langage porn. Des corps-machines qui pilonnent puis laissent des trous roses derrière eux. Quand je me fais pénétrer, c’est à mon propre trou, à ma propre béance, que je pense. 

Jour 19

Soir. Je réalise à quel point il est difficile de relever ce défi de mois sans porno en  parallèle à une rupture. Abstinence d’amour, abstinence d’images. Plus de sexe, plus d’artifice. Mon réflexe est de me retourner vers moi, vers mon esprit, mon travail. Je me sens moins sexuel, moins désirant et désirable. Je suis affamé et vide, mais de rien on dirait. 

Vais-je me vautrer dans la porno une fois ce mois terminé? 

Jour 20

Rêve. J’écoutais de la pornographie sur des dizaines d’écrans en même temps. Les images me submergeaient. Les verges, les anus, les bouches, se multipliaient comme des monstres tentaculaires. Je me suis réveillé le cœur battant et le batte dur.  

Jour 21

Jour. Séance de masturbation sans pornographie. Je tente un exercice. Je m’étends sur mon lit et j’essaie de me rejouer la scène d’une vidéo porno que j’aime dans ma tête.

Je me remémore le torse de l’un des acteurs, ferme et poilu, je rejoue les différentes positions, je revois les sexes humides, les anus tendus.

Plus je me concentre, plus j’ajoute des couches de réalité. Puis, un moment, je suis déconcentré par un bruit et je perds l’image, elle s’effrite tranquillement, puis d’un coup. Mon érection me quitte aussi. 

Je me sens comme un funambule sur une corde raide. 

Jour 22

CW : Consommation de drogue

Nuit. J’ai fait de la cocaïne lors d’une soirée entre ami·e·s. Quand je fais de la cocaïne ou de la drogue chimique, je dois éjaculer sans quoi il m’est presque impossible de dormir : la chimie de mon cerveau chauffée à blanc a besoin de vider ses soupapes. D’habitude, je me masturbe devant de la porno pour faciliter le tout et je me fais venir d’une demi-érection non soutenue. Mon jet de sperme ramolli par la drogue est toujours baveux et pathétique. Cette nuit, je n’ai pas la force de me masturber sans porno. 

Matin. Ma nuit était blanche comme de la poudre. 

Jour 23

Journée interminable. Les lendemains de drogue sont particulièrement terribles lorsque je suis en peine d’amour. Je ne désire rien. Je suis prisonnier d’un présent sans fin. Mon cerveau ne sécrète rien. Je suis une larve sans libido. Un asticot à la chimie déréglée. Même la porno ne peut rien pour moi lorsque ma sérotonine me hara-kiri. Même une double pénétration ne me ferait pas un pli, hélas. 

Jour 24 

Pensée. Il m’arrive (avant ce mois bien sûr) de me masturber devant de la pornographie tellement loin de ma réalité. Je regarde parfois des vidéos plus hardcore, du fisting, du BDSM, il m’est même déjà arrivé d’éjaculer devant un golden shower. Un homme pissait dans le trou offert d’un jeune adulte à quatre pattes dans la douche. Je n’ai pourtant pas l’intention ou la curiosité d’essayer ces pratiques dans la « vraie vie ».  

Je suis alors un pur voyeur. C’est du pur divertissement.

Est-ce que c’est dangereux? Est-ce que cela peut me rendre malade du sexe? 

Jour 25

Matin. Tous les corps que je m’imagine, toutes les positions sur lesquelles je fantasme les yeux fermés, me ramènent à mon ex. Je suis hanté. Mon esprit a des réflexes qui m’enferment dans son étreinte. Je ne pensais pas subir une rupture pendant ce mois sans porno et maintenant je suis prisonnier de mes souvenirs. Je n’ai qu’eux pour jouir. Je n’ai plus de sexualité, je n’ai pas envie d’aller voir ailleurs, je suis dans un no man’s land du désir. 

Point zéro de la branlette. Retourner à ma source. Me retrouver. 

Jour 26

Soir. Je me suis encore masturbé sur des vidéos coquins de mon ex et moi enfouies dans les entrailles de mon téléphone. C’était très douloureux. Ce mois était supposé être une manière pour moi de retrouver mon plaisir, de me le réapproprier, de rehausser mon imaginaire, et finalement, je ne fais que me blesser encore plus en m’accrochant au passé, à des désirs morts. J’ai toujours eu des mécanismes autodestructeurs. Crisser le feu jusqu’à tout brûler. 

Ce n’est pas un appel à l’aide. C’est un appel à guérir. Mes cendres seront fertiles.

Jour 27

Pensée. Je me demande s’il existe une différence fondamentale entre la porno gaie et la porno hétéro. Devant de la porno gaie, j’ai l’impression que les dynamiques de pouvoir fluctuent, que les corps ont plusieurs possibles. Comme si, parce que c’était de la porno gaie, on avait essentiellement affaire à des rapports nouveaux, disruptifs, inédits. 

Dans la porno hétéro, les dynamiques de pouvoir visibles dans la société ne sont que reproduits : femme objet, dominée, talons aiguilles et jupes d’écolières, corps et vulves imberbes. De quelles images sommes-nous saturé·e·s? Qui changera notre regard et comment? 

Jour 28

Matin. Je réapprivoise mon plaisir comme un chat déshabitué au contact humain. Je découvre une nouvelle langue que je pensais morte.

Je m’étends sur mon lit et me concentre sur mes sensations. Pas d’image. Juste le son de mon souffle, le toucher de mes doigts contre mon gland et mes couilles. Deux doigts qui caressent mon anus et le pénètrent doucement.

Je suis une pluie chaude d’été. Décortiquer les sensations sans mots et sans image. Vivre. Jouir fort, mais paisiblement. 

Reconnecter avec un corps ravagé par la tristesse. Reconstruire le désir. 

Jour 29 

Soir. Puissant désir d’autodestruction. Je veux me faire dominer, annihiler, je veux qu’on me donne des ordres, qu’on me possède dans la langue crue et ancienne des maîtres. Des mains fortes autour de ma nuque, des claques nettes sur mes fesses, de la salive épaisse dans mon dos. Je veux prendre congé de moi.

C’est tout ce que je demande. Qu’on me donne congé de moi. 

Il y a un salut dans la soumission, n’en doutez jamais. 

Jour 30

Très tôt le matin. À travers les brumes de mon antipsychotique (je prends 12 mg de Seroquel pour m’aider à dormir depuis que j’ai commencé les antidépresseurs), je sens un début d’érection dans mon bas-ventre. Je frotte le bout de mon gland contre mes draps soyeux et imagine une paire de fesses collée contre mon sexe. J’enlace un oreiller et imagine le corps chaud de mon amant. Je me rendors progressivement et retourne dans le monde coulant des rêves. 

Je me réveille une heure plus tard, mon urètre collé contre le drap à cause d’une coulée de precum séché. Je décolle mon sexe d’un coup et pousse un léger gémissement de douleur. 

Jour 31

Dernier jour. Pensée. Demain, je pourrai me masturber devant de la porno à nouveau. Est-ce que je suis emballé? Je ne sais pas. J’ai faim de quelque chose, mais je n’arrive pas à mettre le doigt sur quoi. J’ai toujours faim de quelque chose d’innommable. 

Mais quelque part dans les méandres de ce nouveau régime du plaisir, j’ai retrouvé plusieurs choses : un cœur brisé, une solitude qui gratte la surface des images, une attention déchirée par la vitesse. Quelque part dans les recoins de ce mois, j’ai guéri. 

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