Confession

Lorsque j’étais en voyage en Thaïlande, au Full Moon Party, je me suis retrouvée à faire l’amour à un très séduisant Suédois avec un bras manquant qui avait jadis été mangé par un requin, tout ça le soir de la Bloody Moon, une lune qui ne passe qu’une fois tous les 150 ans. Voilà, j’me suis acheté un 6/49.

Les étiquettes c’est compliqué. C’est difficile de savoir si je suis genderfluid ou si je ne prends qu’un malin plaisir à enfiler des vêtements de femme. Ce que je ressens quand je porte une robe c’est divin, je me vois transformée. Je me sens incroyablement belle, je me sens puissante, je me sens libre. Je ne fais rien et pourtant ça a quelque chose de si sensuel. Que j’aimerais être capable de sortir dehors ainsi, être désirée, embrassée et me sentir femme. J’ai hâte que quelqu’un explore mon jardin secret.

Je n’ai pas souvent envie de sexe.

La couleur de sa peau, ses caresses sur la mienne, nos coquineries douces pis pas douces, le goût de ses lèvres, ses gémissements un peu gênés, nos orgasmes communs. J’serais restée longtemps dans son lit, mais fallait que j’parte, sa blonde allait arriver dans pas long. J’haïs ça être « the other woman », mais en même temps, j’haïs pas ça. Guilty pleasure, I guess. J’vais sûrement brûler en enfer, mais ça m’est égal, c’était worth it.