Confession

Je n’arrive pas à m’autoriser à prendre le temps de me masturber. Je ne sais même pas vraiment pas quoi commencer, quoi imaginer. Avec le porno, c’est simple. Ça m’existe rapidement et je sais me faire jouir. Pourtant, il faudrait que j’y arrive sans porno, pour apprendre à connaître mon corps.

Mes poils pubiens ne m’ont jamais dérangé. J’ai essayé à quelques reprises de les tailler avec des ciseaux, mais la sensation était désagréable pour les jours suivants. Quand j’ai commencé à être active sexuellement, j’ai eu peur que mon partenaire soit surpris et dégouté, mais ça n’a créé aucun problème. J’ai donc un buisson garni au max et ça ne m’empêche pas de m’assumer pleinement sexuellement. J’ai l’impression d’être la seule à ne pas l’entretenir, vous êtes où les autres ?!

J’aime plutôt le sexe.

Quand j’ai des matchs sur les app de rencontre, ça arrive vraiment souvent que les gens me demandent rapidement: «Tu viens d’où?» ou me parlent de «mes traits particuliers». Je reçois souvent des commentaires comme: «J’adore les filles exotiques!» ou «Tu m’inspires les parfums de l’Orient et la musique du désert!» (True story!) Je comprends vraiment que les gens aient un genre, et c’est normal. Mais là où ça devient problématique, c’est quand les préférences physiques tombent dans la fétichisation et que ça prend le dessus sur qui je suis en tant que personne, au-delà de mes origines.