Ma date m’annonce qu’elle a une ITSS : que faire?

Cet article est présenté par Prelib.

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« Salut. Je voulais juste te dire que j’ai reçu les résultats de mon test de dépistage et que j’ai une gonorrhée dans la gorge. Je tenais à t’informer, comme on a eu du fun ensemble l’autre soir… » 

Tu viens de recevoir ce message? Eh bien, ça fait officiellement de toi un cas contact. 

« Cas contact », on dirait presque une toune de Gabrielle Destroismaisons. Mais non, hélas! 

Un cas contact, c’est un terme médical utilisé pour désigner une personne qui a été en contact avec une autre personne ayant une infection ou une maladie contagieuse. On l’utilise aussi dans les cas des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).  Pour parler de la personne porteuse de l’infection, on utilise plutôt le terme « cas index ». 

Si tu as joué aux fesses avec un cas index, tu deviens automatiquement un cas contact, même si tu n’as pas officiellement reçu de diagnostic positif. 

Que faire si je suis un cas contact?

Lorsqu’un cas index t’informe de son statut d’infection, il faut prendre un rendez-vous pour passer un test de dépistage des ITSS. Tu vas voir, c’est superrrr rapide et tu peux même squeezer ton rendez-vous entre deux activités.   

L’important est de prendre rendez-vous le plus tôt possible. Idéalement, on te recommande de prendre rendez-vous dans une clinique médicale, car on peut t’offrir le traitement accéléré des partenaires sans attendre les résultats, que tu aies des symptômes ou non. 

Si tu n’as pas de symptômes et que tu ne veux pas avoir le traitement accéléré des partenaires, soit te faire traiter avant d’avoir tes résultats, tu peux prendre rendez-vous dans une clinique, chez Prelib par exemple 👋, et effectuer un dépistage. 

Comme ce ne sont pas toutes les infections qui sont détectables au même moment après l’exposition, on va devoir prendre en compte les périodes fenêtres pour la prise de ton rendez-vous de contrôle. Ça te permettra de t’amuser l’esprit tranquille.

Que faire si j’ai une ITSS?

Le résultat de ton test est positif? Pas de panique. Ce sera important de suivre les recommandations et de prendre les traitements appropriés. Voici quelques idées pour décompresser pendant que tu te soignes aux petits oignons. 

Une fois que tu te sens un peu moins sous le choc, il sera important de contacter tes partenaires pour les aviser de ton résultat. 

Hein, mais pourquoi?  

Tu as maintenant fait une évolution pokémon vers le cas index et il te faut informer tes propres cas contact!

En plus, plusieurs personnes infectées par une ITSS n’ont pas de symptômes et ne le savent tout simplement pas. Après tout, si on ne t’avait pas avisé que tu étais un cas contact tu ne te serais probablement pas fait dépister! 

Aviser tes partenaires leur permettra de consulter rapidement un·e professionnel·le de la santé et de se faire tester à leur tour. Ça leur permettra également de recevoir les traitements adaptés (au besoin), d’éviter d’avoir des problèmes de santé et de transmettre l’infection à d’autres personnes sans le savoir.

Bref, en avisant tes partenaires, tu te protèges, tu les protèges, tu démontres que tu te soucis de leur bien-être et que tu es une personne responsable. Ça te boost un karma sur un pas pire temps, hein, tout ça? 

Comment aviser mes partenaires?

Ne t’inquiète pas. Tu ne devras pas aviser TOUTES les personnes avec qui tu as eu une relation sexuelle dans ta vie. Tu peux laisser ton crush du cours de philo de ta première année de cégep en paix. #Socrate 

Quand tu recevras tes résultats, le ou la professionnel·le de la santé pourra t’aider à identifier correctement les partenaires à avertir. Quand vient le temps d’aviser les partenaires identifié·e·s, plusieurs choix s’offrent à toi. 

D’abord, tu peux choisir de contacter directement la personne, si tu as son contact et que tu es à l’aise de le faire. C’est certainement pas une conversation trippante à avoir, mais elle est super importante. Qui sait, peut-être que cette transparence et cette maturité de ta part vont vous rapprocher plus que tu ne le crois?

Être honnête, c’est hot, hot, hot! 

Lorsque tu contacteras la personne, pense à inclure les informations suivantes dans ton message : le nom de l’infection, le fait que cette infection peut entraîner des complications si elle n’est pas traitée et le fait que la personne peut être infectée même si elle n’a pas de symptômes. 

Sans sonner les grandes cloches alarmistes comme Quasimodo au sommet de sa cathédrale, tu peux aussi informer la personne qu’elle devrait consulter un·e médecin ou un·e infirmier·ère rapidement afin de passer un test de dépistage à son tour. Si elle n’a pas de symptôme, tu peux la référer directement à Prelib ou à la clinique de ton choix pour une prise de rendez-vous en ligne. 

Si l’idée d’avoir cette conversation te petrificus-totalus et que tu as peur de ne pas trouver les mots justes, tu peux consulter ces canevas de messages à envoyer à tes partenaires. Des formulations douces et bienveillantes qui sauront aiguiser et accompagner ta plume.  

Tu n’es vraiment pas à l’aise de faire ça par toi-même? C’est compréhensible et ta limite est totalement valide. Des services de notifications anonymes et entièrement confidentiels sont aussi disponibles gratuitement. 

Pour ce qui concerne un résultat positif de VIH, il se peut que tu aies besoin d’un soutien supplémentaire pour faire ton annonce, compte tenu du stress occasionné. N’hésite surtout pas à en discuter avec un·e professionnel·le de la santé.

Et maintenant?

Pour éviter d’infecter une nouvelle personne ou de te faire réinfecter avec des cas contacts non diagnostiqués, il est recommandé de t’abstenir d’avoir des contacts sexuels jusqu’à sept jours après la fin d’un traitement à dose unique ou jusqu’à la fin d’un traitement à doses multiples et jusqu’à la résolution des symptômes. C’est une petite pause qui te permettra de protéger tes partenaires. Ça en vaut le coup non? 

Si jamais tu décides quand même de faire des galipettes, il sera très important que tu utilises un condom pour TOUTES tes relations sexuelles orales, vaginales ou anales, et ce, pendant TOUTE la durée de ton traitement. 

Pendant les relations orales, utilise un carré de latex pour couvrir la vulve ou l’anus et éviter le contact direct avec la bouche. Si tu partages des jouets sexuels, recouvre-les d’un condom et change de condom entre chaque partenaire. 

Si tu consommes des drogues, utilise toujours du matériel de préparation, d’injection et d’inhalation stérile et ne partage pas ton matériel.

Voilà. Maintenant, il ne te reste plus qu’à attendre la fin de ton traitement. 

N’oublie jamais que ton résultat ne te définit pas en tant que personne et que tu n’es pas seul·e à vivre cette situation.  Eh oui, chaque année, plus de 40 000 Québécois·es reçoivent un diagnostic d’infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS). 

Pour découvrir plus d’informations sur le dépistage et les ITSS, consulte le site du DépistaFest. 

On se retrouve sur la dé-piste de danse! 🎶Attention le feu, c’est chaud, c’est dangereux, ce soir, je veux faire avec toi… l’etcetera! 🎶